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My blog so chou

Lis, vis, aime

En tête-à-tête avec Janine Boissard

 

A l'occasion de la sortie de son nouveau livre "Belle arrière grand-mère", j'ai eu le privilège de rencontrer l'auteur Janine Boissard chez elle, pour parler du sujet du livre mais aussi de tout le travail de fond qu'il y a eu en amont. Le regard pétillant, le sourire chaleureux, j'avais l'impression d'être accueillie par Babou en personne...

Rachel: Bonjour Janine Boissard

Janine Boissard: Bonjour

R: Je pense que, comme moi, beaucoup de vos lecteurs sont heureux de retrouver la famille Rougemont?

J.B.: Je le pense aussi! Je remercie d'ailleurs mes amis sur Facebook de m'avoir soufflé l'idée d'écrire la suite de "Belle grand-mère"!

R: Avez-vous une grande famille comme les Rougemont? Est-ce cela qui vous a inspiré?

J.B: Oui, j'ai une grande famille! J'ai quatre enfants et dix petits enfants. J'ai d'ailleurs emprunté le prénom de l'un d'eux - Capucine - pour le mettre dans mon roman. Et la maison des Rougemont que je décris c'est ma maison en Normandie! Le Pacha représente pour moi l'homme idéal: il peut être râleur et il a ses défauts, mais on peut s'appuyer sur lui. Quand j'ai écrit la partie parlant de la mort de Félicité (ndlr: la maman de Babou), je me suis souvenue de la douleur que j'ai ressentie quand j'ai perdu la mienne. On a beau être adulte, cela fait toujours mal de perdre sa maman, de devoir grandir. Et justement, Babou a eu du mal à grandir après la mort de sa mère, c'est le petit Crépin qui l'a aidé à passer le cap.

R: L'écriture est-elle pour vous une thérapie?

J.B: Oui, complètement! Quand j'ai des coups durs - comme tout le monde - je me précipite pour écrire. Cela me permet de me libérer.

R: J'ai l'impression de retrouver un peu de vous dans Babou: une grande dame mais qui ose porter des baskets aussi!

J.B.: Mais Babou c'est beaucoup de moi! Quand je rencontre mes lecteurs, je veille toujours à être habillée correctement, c'est un respect que je leur dois; mais quand je fais mes courses, je me mets parfois en baskets!

R: Il y a aussi l'humour, le côté un peu malicieux....

J.B.: Mais il faut avoir de l'humour! Cela permet d'avoir du recul sur les événements de la vie et ne pas trop se prendre au sérieux!

R: Pour écrire vos livres, vous allez toujours sur le terrain pour avoir des informations sur le sujet dont vous allez parler, est-ce le cas encore cette fois-ci?

J.B.: Oui, bien sûr! Certains écrivains vont sur internet pour obtenir des informations, et ça se ressent dans ce qu'ils écrivent. Pour moi tous les détails sont importants: une odeur, des personnes que je croise peuvent m'inspirer...

Je me suis beaucoup informée sur le métier d'éducateur ainsi que sur la maltraitance des enfants; ici elle est psychologique. C'est ainsi que j'ai appris le terme "conflit de loyauté" qui empêche l'enfant de dénoncer sa mère même si elle le maltraite. Je regarde également dans le dictionnaire la signification du nom de chaque saint que je mets dans mes livres. Je sais par exemple que Saint Crépin est le patron des cordonniers (...) Pour ce qui est de la ville de Caen, je la connais par cœur (sourire)!

R: J'ai l'impression que dans les trois parties du livre, finalement c'est toujours le Pacha qui récolte les lauriers?

J.B.:Il est vrai que dans la première partie, c'est grâce au Pacha qu'il y a eu l'heureux dénouement pour Justino et Haydée, mais c'est Babou l'étincelle, aidée par ses deux fidèles amies. Et dans la troisième partie, effectivement c'est lui qui a tout fait pour aider Crépin. Dans la deuxième partie, quand il est venu soutenir Babou quand Fée est décédée, j'ai eu la gorge nouée en écrivant le passage où il arrive en lui disant: "Alors, moussaillon?", une manière de dire: "Je suis là, je m'occupe de tout"! Vous savez, au début je n'avais pas prévu d'écrire la mort de Fée, puis quand j'ai relu les quatre premiers épisodes (ndlr: Belle grand-mère; Chez Babouchka; Toi, mon pacha; Allô Babou, viens vite...on a besoin  de toi), je me suis aperçue que Fée aurait dû avoir 120 ans et Babou pas loin de 100! Je voulais absolument que Justino ait 18ans, Fée avait donc l'âge de partir...

R: Allez-vous écrire une suite à "Belle arrière grand-mère"?

J.B.: Non, ceci est le dernier tome de la série! Il faut savoir s'arrêter! Et puis, qu'y-a-t-il de plus émouvant que le décès de Fée et Babou qui passe donc en première ligne tout en devenant arrière grand-mère?.....

Les Rougemont tirent donc leur révérence sur ce cinquième tome. Janine Boissard, elle, n'a pas fini de nous régaler et de nous surprendre...Rendez-vous l'année prochaine pour d'autres aventures!

 

 

 

 

 

 

 

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Rachel


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