Lis, vis, aime
18 Février 2016
Tout commence comme un conte de fées: la branche de la famille Goldman qui habite Baltimore - dans le Maryland - est l'archétype même de la famille américaine modèle.
Saül, le père de famille, est un grand avocat qui a réussi; Anita, sa femme, est une belle et gentille femme et brillant docteur; ils ont un fils, Hillel, doté d'une grande intelligence et Woody, ami de Hillel, grand sportif, est venu compléter cette belle famille. Ils habitent tous une belle et grande maison, ont des belles voitures, possèdent une maison de vacances dans les Hamptons où ils passent les vacances d'été. Une vraie image d'Epinal!
Tout cela a de quoi faire rêver Marcus, qui, lui, habite à Montclair, une petite ville du New Jersey. Il trouve sa famille d'une banalité affligeante et sa vie ennuyeuse comparée à celle que mènent ses cousins, et à laquelle il a la chance de goûter pendant les vacances. Son père est pourtant ingénieur et sa mère vendeuse dans une boutique de vêtements de luxe et il ne manque de rien. Mais à ses yeux, rien n'arrive à la cheville des "Baltimore".
Les trois cousins, nés à peu près au même moment, s'aiment comme des frères. Ils ont formé le "gang des Goldman" alors qu'ils étaient adolescents. ils étaient inséparables et nourrissaient tous les trois de grands rêves.
Jusqu'à ce que le Drame survienne et chamboule tout...
Le livre commence d'ailleurs par ce titre: "Dimanche 24 octobre 2004. Un mois avant le Drame" et le récit tend à démontrer comment ce drame a germé et grandi au fil des années, sans que personne y prenne garde.
Mon avis:
Dès son premier grand succès, "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", l'écriture de Joël Dicker a divisé. Certains ne voient en lui qu'un pur produit marketing qui essaie de copier le style de Philip Roth; d'autres le trouvent génial.
Pour ma part, je me contenterai de dire que j'ai pris énormément de plaisir à lire ses livres que j'ai lu, à chaque fois, d'une traite.
Au-delà de sa manière d'écrire, j'ai trouvé très intéressant la manière dont il a brossé le portrait de chaque personnage et d'amener le lecteur à s'attacher à eux. Les histoires de famille sont une source inépuisable d'inspiration, et celle-ci peut arriver à n'importe lequel d'entre nous. Un compliment peut cacher un regret enfoui, une jalousie mal placée, un ego surdimensionné...
L'auteur opère des allers-retours dans le temps qui fait que le lecteur ne dispose que d'une partie des informations à chaque fois, et cela entretient bien le suspense.
Si certains événements sont prévisibles, je n'ai pas deviné le Drame jusqu'au dernier moment.
La fin du roman laisse présager que Marcus Goldman - devenu un écrivain célèbre - n'a pas fini de faire parler de lui...
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