Lis, vis, aime
2 Juin 2016
La mère de Jeanne est mourante. Elle décide de retourner à Nice, la ville où elle est née, pour y finir sa vie, comme pour mieux boucler la boucle. Sa fille Jeanne qui a été à ses côtés tout au long de ce combat l'accompagne pour ce dernier voyage. La grand-mère paternelle de Jeanne est de la partie, une présence fantomatique, évanescente.
Elles ont beau savoir l'issue inéluctable devrait arriver à très court terme, elles n'en espèrent pas moins un miracle oscillant entre résignation et espoir fou. Jeanne décide d'allumer un cierge pour sainte Rita, la sainte des causes perdues sans vraiment y croire, repoussant ainsi à sa manière ce moment tant redouté (de la séparation) et secrètement attendu (de la délivrance) pourtant...
Alors qu'un amour - maternel - est sur le point de partir, un autre - passionnel - naît par hasard dans un parc entre Jeanne et Gabriel, un homme d'âge mûr qui va jouer le rôle de ce père qu'elle a perdu trop tôt, et qui va lui permettre de panser les blessures de son passé et d'écrire le futur. La petite fille laisse la place à la femme...
Ainsi va la vie, cet éternel commencement: quand un amour meurt, un autre prend sa place...
Mon avis:
Cet ouvrage est à l'image de l'histoire qu'il raconte: bref et intense, comme on voudrait vivre ces moments douloureux mais inévitables.
Il a tout de l'autobiographie, puisque l'auteur, la fille du célèbre René Goscinny, a perdu son père alors qu'elle était petite, et sa mère atteinte d'un cancer.
Malgré la tristesse du sujet, la manière dont il est abordé en fait un roman rempli de poésie qu'on prend plaisir à lire d'un trait!
Publié aux éditions Grasset
140 pages
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