Lis, vis, aime
1 Décembre 2016
"Surtout souris, n'oublie pas de sourire. Souris pour escroquer ton désespoir, souris pour continuer de vivre, souris dans ta glace et devant les gens, et même devant cette page. Sifflote un peu pour croire que tout ne va pas si mal que ça. Souris pour croire que rien n'importe, souris pour te forcer à feindre de vivre, souris toute ta vie à en crever et jusqu'à ce que tu en crèves de ce permanent sourire."
Lues au détour d'une page sur Internet, ces quelques lignes tirées du livre "Le livre de ma mère" d'Albert Cohen ont sonné en moi comme un rappel à l'ordre. Ben oui quoi, quand on pose la question à ceux qui me connaissent: "Elle est comment Rachel?", ne répond-on pas très souvent: "Elle est souriante"? N'est-ce pas ce qui me caractérise?
Ce smiley tout simple est mon préféré car il me correspond.
Le sourire? J'en use et en abuse!
Tout d'abord, c'est mon arme de séduction massive! Quand je rencontre quelqu'un pour la première fois, je tends ma main et offre un sourire franc et sincère. C'est ainsi que j'établis le contact, et il signifie que jusqu'à preuve du contraire, j'entretiendrai une relation "friendly" ou cordiale en bon français avec cette personne. Ce sourire rencontre rarement de la résistance, mais cela arrive. Il n'y a pas si longtemps, j'en ai fait l'expérience: c'était désagréable et déstabilisant!
Il est aussi une armure que je sors souvent et qui signifie "Non merci!". Pour avoir travaillé longtemps dans l'événementiel, j'ai appris à m'en servir comme d'un rempart pour repousser sans froisser les velléités masculines indésirables. Généralement, si j'ai à faire à des hommes intelligents - ce qui n'est pas toujours le cas! - ils comprennent le message et la distance que je veux instaurer. Mais il peut signifier aussi "Je n'en dirais pas plus, ce n'est pas la peine d'insister!" quand je ne souhaite pas m'étendre sur un sujet, et on me laisse tranquille.
J'ai appris aussi à sourire à travers mes larmes, comme un rayon de soleil qui essaie de percer un rideau de pluie, c'est ma manière de me redonner du courage. Et même au plus profond du désespoir, il est la planche salutaire à laquelle je m'accroche de toutes mes forces pour ne pas totalement sombrer. Ces temps-ci cela m'a parfois coûté mais autant que possible j'ai essayé d'épargner à mon entourage la vue d'un visage empli de tristesse.
Il est plus que temps que je redevienne ce que je suis!
Après des semaines de marasme, il me semble entrevoir le bout du tunnel; un salut aussi soudain qu'inattendu, fruit d'une énième pérégrination nocturne intérieure, un projet que je souhaite mener à bien avec l'aide de mon compagnon de rêverie, mon frère.
Je suis heureuse d'avoir pu faire germer les prémices de quelque chose de positif pour terminer 2016 et accueillir 2017 sur des notes optimistes.
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