Lis, vis, aime
25 Mars 2017
Hier j'ai assisté à un concours de révélation de jeunes guitaristes classiques. Ils étaient 30 à avoir participé, seuls trois d'entre eux ont accédé à la phase finale et se sont produits devant les spectateurs et le jury pendant 15 minutes chacun en interprétant des morceaux de leur choix.
Ils ont confirmé que le talent n'attendait pas l'âge et le goût de la gagne non plus...
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En effet, ils avaient sensiblement le même niveau et la même passion, mais le vainqueur s'est assuré la victoire en choisissant d'interpréter des morceaux plus techniques tandis que les deux autres ont misé sur l'émotion. Son attitude se démarquait - sans médisance aucune - par plus de suffisance et de confiance en lui. Il a omis de saluer le public et a très succinctement présenté ses morceaux alors qu'un candidat - qui a remporté la sympathie de l'assistance - a pris la peine de situer chacune des oeuvres qu'il a interprétées, parlant de leur époque et de leur genre.
Cela m'a rappelé qu'on pouvait avoir beaucoup de talent mais ne pas avoir le renom ni le succès qui vont avec. La victoire se conquiert grâce à du talent, du travail, un soupçon de chance, beaucoup de culot, et un brin de narcissisme! Quel monde impitoyable! Je salue la pugnacité de ceux qui choisissent d'en faire leur métier car il y a si peu d'élus...
La soirée s'est terminée par un hommage à l'immense guitariste récemment disparu, Roland Dyens. Une heure de pur moment de grâce qui m'a transportée, et je n'ai pu m'empêcher de vous partager une de ses compositions que j'aime beaucoup. Bonne écoute!
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