Lis, vis, aime
2 Novembre 2015
Samedi en rentrant chez moi, je me suis surprise à appuyer sur chacun de mes pas, comme si ma vie toute entière en dépendait...
Je voulais focaliser toute mon attention sur des gestes que d'habitude je fais sans y penser. Mais je voulais y penser! Je ne voulais que penser à cela! Emplir tout mon cerveau de ce simple automatisme pour en chasser les idées noires qui l'encombrent...
J'aimerais que l'on m'arrache le cœur et qu'on mette à la place un mécanisme qui me transformerait en automate; arrêter de tout ressentir aussi intensément; ne plus aimer au point d'en avoir des étoiles plein les yeux; ne plus souffrir à en avoir le souffle coupé; ne plus craindre les mots qui blessent... N'être mue que par un froid pragmatisme, une logique implacable, chasser tout sentiment et tout sentimentalisme de mon être...
Je me sens fatiguée, épuisée, vidée, lassée. Envie d'appuyer sur un bouton OFF qui me permettrait de me déconnecter pour une durée indéterminée...
J'ai perdu tout mon enthousiasme de la rentrée. Ce ne sont pourtant pas les activités qui manquent, mais elles ont perdu leur sens à mes yeux. Je les fais parce que je le dois, mais si je pouvais j'enverrais tout valdinguer...
Plus de carpe diem qui tienne, je vais me laisser aller jusqu'à ce que l'envie, la vie reviennent...
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