Lis, vis, aime
2 Décembre 2014
Il a plutôt réussi sa vie puisqu'il habitait une jolie résidence de montagne dans un petit village habité par une centaine d'âmes en été...
La ressemblance avec la chanson s'arrête là car malheureusement, Monsieur Henri n'a pas été aimé, puisqu'il est décédé tout seul et son corps n'a été découvert que six ans après sa mort, momifié, assis sur son canapé...
Monsieur Henri avait une vie bien organisée: électricité, mutuelle, impôt, il était mensualisé pour ses charges fixes, au point que ses prélèvements ont continué bien après sa mort. Comme un avion sur pilotage automatique qui continuerait de voler alors que le pilote est décédé (dixit le reporter)...
Cette métaphore m'a beaucoup marquée car comme Monsieur Henri, beaucoup d'entre nous cherchons à mener une vie aux rouages bien huilés, de manière autonome le plus longtemps possible, ne faisant aucune vague, n'embêtant personne...
Oui mais à force de donner l'impression de n'avoir besoin de personne, personne n'a plus eu besoin de lui non plus. Les autres n'étaient peut-être pas importants à ses yeux et il ne manquait pas non plus aux autres...Même pas à sa famille...
Que c'est triste...
Je ne suis pas là pour juger Monsieur Henri, au contraire je voudrais attirer votre attention sur ces personnes - pour la plupart âgées - qui vivent dans la solitude. C'est peut-être à cause de leur mode de vie, ou de leur fichu caractère, ou d'autre chose; néanmoins personne ne mérite de finir dans une telle indifférence.
On dit qu'il est tout à fait normal que les enfants envoient leurs parents en maison de retraite tout comme leurs parents les ont envoyés à la crèche quand ils étaient petits. Certes, mais se rappellent-ils combien leurs parents étaient heureux de les retrouver le soir? Prennent-ils la peine de rendre visite à leurs parents pour égayer la monotonie de leurs journées et leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils sont importants à leurs yeux?
En ces jours de fête, offrez comme un cadeau à une personne seule un peu de votre sourire, un peu de votre temps, un peu de votre attention, c'est tout aussi important qu'un peu de chaleur dans cet hiver et toute cette grisaille.
Pour moins de larmes, pour moins de vide, pour moins d'hiver...
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