Lis, vis, aime
6 Février 2016
Le hasard a fait qu'ils se sont trouvés dans le même compartiment de ce train pour Bordeaux.
Catherine, l'adulte, y retourne après des années, pour faire son ultime adieu à Claude, son ancien amour, mais aussi et surtout pour revenir sur les pas de son enfance...
Paul, l'enfant, y va pour retrouver ce père dont il n'a qu'un vague souvenir et dont sa mère refuse de parler...
Bercés par les roulis du train, ils sont un peu comme dans une bulle, se parlant à peine, l'esprit vagabondant, l'une se remémorant son histoire avec Claude; l'autre s'imaginant sa rencontre avec cette sœur inconnue et ce père tant idéalisé...Malgré l'audace et la hardiesse dont il a fait preuve pour entreprendre ce voyage, Paul ne se sentait pas le courage de découvrir seul cette ville. Alors, il accepte volontiers l'offre de "la Météo" de le déposer devant le lycée de sa sœur...
Ce que Paul ignorait c'est que Catherine ne se sentait pas non plus le courage d'affronter seule les souvenirs que fera remonter ce voyage, et que la présence de cet enfant lui serait d'une aide précieuse...
Et c'est ainsi qu'à travers les rues de Bordeaux, ils vont se soutenir et s'entraider, tantôt pour découvrir un pan de la vie de l'un, tantôt pour se remémorer des bouts de l'enfance de l'autre, en embarquant les lecteurs à redécouvrir cette ville magnifique...
Mon avis: J'ai beaucoup aimé ce roman qui est une ode à la lenteur, et cela fait un bien fou! L'auteur s'attarde volontiers sur une émotion, un endroit, un souvenir, fournit des détails qui vous obligent à vous arrêter pour mieux les apprécier.
L'écriture est fidèle à l'image que je me fais de Catherine Laborde: espiègle, pétillante, intelligente. Elle mêle exprès la réalité aux fictions de son roman. La femme n'est autre qu'elle, et de temps en temps elle fait part de réflexions qui concernent sa vie de personnalité publique, sans prétention, mais comme une évidence, voire une confidence.
Ce roman vous fera passer un bon moment empli de douceur et d'émotion!
Parution le 10 février 2016
Publié aux Editions Flammarion
231 pages
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