Lis, vis, aime
1 Mars 2017
Pour mes 40ans, j'ai pris un engagement sur le long terme dont je suis plutôt fière: je suis officiellement inscrite comme DVMO, une donneuse volontaire de moelle osseuse.
Moins technique et plus humaine, je préfère la qualification de veilleur de vie. J'ai rejoint donc les 300.000 autres veilleurs de vie répertoriés sur la base de données française inter-connectée à d'autres bases de données à travers le monde.
Les DVMO sont comme des agents dormants - de gentils agents! - qui attendent qu'une mission leur soit confiée: offrir un peu de leur moelle osseuse pour sauver une vie. Désormais, on peut m'appeler à tout moment - demain, dans un mois, dans cinq ans ou jamais! - et ce jusqu'à mes 60ans, pour faire ce don, si une personne malade présentant une compatibilité avec moi a besoin de greffe, ma jumelle HLA en quelque sorte. Contrairement au don de sang, l'histocompatibilité prend en considération beaucoup plus de caractéristiques génétiques pour minimiser le risque de rejet du greffon.
Résultat: en dehors de la fratrie ou de votre entourage immédiat, la chance de compatibilité est d'une sur un million! Autant dire que c'est une vraie loterie où il n'y a pas de lots de consolation, c'est tout ou rien! Plus il y aura de donneurs potentiels identifiés, plus grande sera la chance pour un malade de trouver un donneur qui puisse le sauver, d'où l'importance de s'inscrire sur le fichier national.
Avec les progrès de la médecine, il existe désormais deux alternatives pour extraire la moelle osseuse:
- La première consiste à ponctionner la moelle au niveau des hanches avec une grosse aiguille. Le donneur est sous anesthésie générale et sera hospitalisé deux jours pour observation. Cette méthode représente un tiers des "extractions". Le donneur ressentira pendant quelques jours une douleur similaire à un gros bleu.
- La deuxième, moins "traumatisante", consiste en la prise d'un médicament qui accélère la production de cellules souches par le corps, faisant ainsi passer en quelques jours le surplus de production dans le sang. Il ne restera plus qu'à les extraire du sang avec une aiguille. L'opération dure quatre heures, ne nécessite pas d'anesthésie ni d'hospitalisation.
Un donneur ne sera sollicité que pour un receveur (en dehors de membres de sa famille), pas deux. Un petit geste à peine plus douloureux qu'un arrachage de dent qui, pourtant peut sauver une vie.
Et maintenant que je sais que je peux potentiellement sauver une vie humaine, je me sens encore plus responsable de la mienne: je prends soin de ma santé et de moi-même, en continuant à éviter tout excès pour être prête à tout moment.
Alors si vous avez moins de 50ans et que vous êtes en bonne santé, je vous exhorte à franchir le pas et à venir grossir le rang des veilleurs de vie.
Pour en savoir plus, je vous invite à visiter le site de l'Agence de la biomédecine dont voici le lien:
Voir le profil de Rachel sur le portail Overblog
Commenter cet article