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My blog so chou

Lis, vis, aime

Peut-on passer outre le déterminisme social?

Cela fait plusieurs semaines que PARCOURSUP est entré dans notre vie. Les futurs bacheliers ont jusqu'à ce soir 23h59 pour saisir leurs vœux sur la plateforme. Jusqu'à tard hier soir, mon fils et moi avons passé en revue tous les vœux qu'il a indiqués et effectué les ultimes vérifications.

Le fait de savoir que ces choix vont influencer son avenir nous met une certaine pression, je pense même que je suis plus angoissée que lui. J'ai essayé de l'accompagner à chaque étape, lui laissant une marge de manœuvre mais fixant quand même des cadres. Je l'ai également aidé à établir son CV et à formuler les lettres de motivation, certes avec ses mots mais en reprenant les tournures pour donner plus de poids à ses arguments.

Tout au long de cette démarche, j'ai eu de nombreuses interrogations :

- A-t-on une idée précise de ce qu'on veut vraiment faire à 17 ans? Certes, il y a des enfants qui savent dès leur plus jeune âge qu'ils veulent devenir médecins ou instituteurs, mais tous les autres? Et pourtant, c'est maintenant qu'ils doivent formuler des vœux qui vont orienter leur futur...Ils ont le droit de se tromper me direz-vous, mais s'ils perdent une ou deux années, ils peuvent perdre aussi la possibilité d'accéder à la formation qui leur convient vraiment, et je ne parle même pas de la confiance en soi qui risque d'être mise à mal.

- Comment font ces enfants qui ne peuvent bénéficier du soutien de leurs parents, tant intellectuellement que financièrement? Mon fils donne l'impression d'être autonome, mais il a quand même besoin d'aide pour optimiser toutes ses chances de réussite : je l'aide pour la correction et la rédaction de certains documents, il bénéficie de cours particulier à domicile pour bien s'en sortir dans certaines matières, quelques-uns de ses camarades ont fait appel au service payant d'un coach pour les aider dans leur choix des études supérieures.

Du coup me reviennent en tête le déterminisme social et la panne de l'ascenseur social. Outre les quelques exemples éclatants de réussite d'enfants de cités devenus des célébrités, force est de constater que la classe défavorisée éprouve le plus grand mal à en sortir, qu'il faudra six générations pour que leurs descendants parviennent à se hisser dans la classe moyenne.

Peut-on encore considérer l'éducation comme un levier pour gravir les échelons? Existe-t-il un moyen de gommer ces inégalités qui tendent à s'accentuer?

 

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Rachel


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M
Bonnes questions Rachel et c'est triste d'en être encore là. Comme Paulette je me demande toutefois si tous ont les mêmes chances - pas certaine. Il faut mieux être né d'un côté que de l'autre de la barrière. <br /> Nous avons encore des progrès à faire, des changements à mettre en place.<br /> Belle journée Rachel
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R
Triste constat en effet...Bonne soirée Marie. Bises
P
Tu poses là les bonnes questions ! Bien que beaucoup de choses ont été dites j'ai toujours beaucoup de mal à croire que les enfants issus de milieux très défavorisés arrivent un jour à accéder au même rang que ceux issus de milieux aisés et avec un niveau intellectuel plus élevé ! C'est bien d'en parler mais il faudrait donner les moyens d'y parvenir ! Bonne soirée Bisous
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R
Toute la question est là : se donne-t-on les moyens de gommer ces inégalités ? Bonne soirée Paulette ! Bisous