Lis, vis, aime
10 Février 2013
Comme moi, vous avez sans doute remarqué que les contes de fée se terminent toujours juste au moment où ils décident de se marier et de fonder une famille. Oui, car la finalité d'un conte de fée c'est le mariage, l'union de deux êtres qui s'aiment alors que dans la réalité c'est là que tout commence...
Et comme le prédisent les contes de fée, de cet amour naîtront des enfants, ajoutant une dimension supplémentaire à l'histoire.
Mais si vivre à deux apporte deux fois plus de bonheur, il signifie aussi devoir accorder deux personnalités, conjuguer deux besoins et deux attentes parfois différents. Cela implique des concessions voire même des sacrifices. Et malgré tous ces efforts (ou pas!), la mayonnaise peut ne pas prendre. Et admettre que l'amour ne suffit plus, ou pire, l'amour n'est plus...Sauf que des enfants qui n'ont rien demandé à personne se trouvent au milieu de l'histoire...Alors on essaie de trouver la meilleure solution pour que tout le monde s'en sorte avec le moins de casse possible...
Il y a des parents qui décident de rester ensemble malgré tout pour préserver les enfants d'un divorce douloureux et taire leur sentiment personnel. Simuler l'union et l'entente pour eux, ne surtout pas laisser filtrer la moindre discorde...Mais les enfants ne sont ni aveugles ni insensibles: ils sentent que ça ne tourne pas tout à fait rond sans arriver à mettre un mot sur ce qui se passe vraiment...
Puis il y a ceux qui décident de se quitter en bon terme et optent pour la garde alternée: une semaine chez Maman, une semaine chez Papa. Finies les disputes, les enfants profitent de la présence de leurs parents dans un climat de bonne camaraderie et équitablement. L'arrangement est surtout équitable pour Papa et Maman! Car les enfants, eux, n'ont pas un véritable "chez eux": ils sont "chez Papa" cette semaine et "chez Maman" la semaine suivante!
Il y a donc des parents qui se quittent en bon terme et décident que les enfants iront vivre chez l'un ou l'autre à l'année, avec des visites régulières de celui ou celle qui n'a pas la garde et une partie des vacances. Au moins un véritable point d'ancrage pour ces petits naufragés de la vie mais avec moins de présence de l'un ou de l'autre de leurs parents...
Enfin il y a les séparations qui se passent mal, des enfants déchirés entre l'amour de leurs parents, objets de chantage perpétuels. Ou un des parents qui décide de sortir définitivement de la vie de leurs enfants pour diverses raisons, laissant des enfants orphelins qui ne comprennent pas cette soudaine désertion et qui grandiront privés d'un modèle...
Les enfants du désamour, j'en vois de plus en plus; ils essaient de se reconstruire comme ils peuvent, certains y arrivant mieux que d'autres. J'en ai un à la maison qui vit déjà avec des blessures du haut de ses onze ans...
Les parents prennent-ils vraiment leur décision en pensant au bien des enfants ou pour satisfaire leur ego?
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