Lis, vis, aime
25 Avril 2017
Rosalie Sauvage traîne comme un boulet le fait de croire qu'elle est une enfant non désirée et est persuadée d'être à l'origine de l'échec du couple de ses parents. Elle est sur le point de quitter un emploi qui lui procure l'aisance matérielle dont elle est blasée. Elle vient également de mettre un terme à une énième relation toxique avec un homme marié dans laquelle elle ne s'engage jamais affectivement, se contentant de procurer du plaisir à son partenaire...
Pas plus que Rosalie Sauvage, Alexandre ne s'est jamais impliqué affectivement dans une relation, se contenant de prestations tarifées, en attendant de rencontrer celle qui incarnera à ses yeux l'amour absolu, celui dont parlent les films. Pierre, son père adoptif était propriétaire d'une salle de cinéma et a fait l'éducation d'Alexandre dans les salles obscures. Ils n'avaient pas besoin de beaucoup se parler, les films apportaient les réponses aux questions d'Alexandre et l'a façonné.
A priori rien ne destinait ces deux-là à se rencontrer, mais ce jour-là, alors qu'Alexandre venait de perdre son père, les astres étaient alignés de telle sorte que leurs vies se sont télescopées. Chacun d'eux savaient au fond d'eux que c'était elle et c'était lui. Encore faut-il qu'ils trouvent le courage de faire ce pas pour qu'enfin leur destin se réalise...
Mon avis:
Ce roman à huis clos explore les complexités de ces deux adultes façonnés par leurs enfances diamétralement opposées, elle l'enfant mal aimée, lui l'enfant tant désiré.
Ce roman est également l'occasion de faire l'autopsie du mariage, de l'amour, de la relation entre un homme et une femme, la différence du rapport que l'homme et la femme entretiennent par apport à l'engagement ou à la fidélité.
Le suspense perdure jusqu'au bout, j'ai beaucoup aimé comme l'auteur a présenté le dénouement final.
Publié aux Editions Belfond
224 pages
Voir le profil de Rachel sur le portail Overblog
Commenter cet article