Lis, vis, aime
13 Mars 2023
La guerre était terminée, la France était prise dans la frénésie de la reconstruction, la croissance économique du pays n'a jamais été aussi forte.
Saint-Avre, petit village de la Creuse, à l'instar d'autres villages campagnards, se vidait de ses jeunes, attirés par les grandes villes.
A des milliers de kilomètres de là, à la Réunion, une petite île de l'Océan Indien, les autorités craignaient une soi-disant surpopulation estimant que le taux de natalité était haut. Ils eurent alors la brillante idée d'arracher de leur île des milliers d'enfants réunionnais pour repeupler les campagnes désertées de Métropole. Oui, le mot arraché n'est pas trop fort quand on sait dans quelles conditions ces enfants ont été enlevés à leurs familles parfois sous des prétextes fallacieux; il leur était interdit de parler le créole, leur langue maternelle soi-disant pour faciliter leur intégration tout comme ils ont été privés de leur culture en bannissant leurs chants et danses traditionnels.
Le Château inhabité de Saint-Avre est devenu un foyer pour accueillir ces jeunes infortunés. Il était dirigé de main de maître par "Madame" et "Mademoiselle" qui essayaient de leur inculquer "la Règle" à coups de punitions et de privations.
Parmi eux il y avait Charmila, une petite fille d'une dizaine d'années au caractère bien trempé. Elle portait en elle des douleurs bien trop lourdes pour une enfant de son âge, elle était rétive à cette éducation coercitive et se rebellait constamment.
Puis, elle croisa le chemin d'Ernestine et de Hector, un couple sans enfant dont les choix de vie ont toujours été régis par la raison. Entre la petite fille, Mémé et Totor comme elle aimaient à les appeler, un lien fort s'est tissé à force d'écoute et de bienveillance...
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