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My blog so chou

Lis, vis, aime

Mon défi littéraire

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Ecrire a toujours été pour moi un vrai plaisir tout autant que lire. C'est d'ailleurs une des principales raisons pour lesquelles  j'ai ouvert ce blog.

Ce billet me tient particulièrement à coeur car je soumets à votre jugement ma manière d'écrire en relevant ce challenge littéraire lancé par Caroline via son blog ParisianShoeGals.

Pour ce premier challenge, voici les règles du jeu:

Le jury rendra son verdict le dimanche  3 février et les lecteurs pourront voter pour les 3 finalistes jusqu'au dimanche 10 février.
  
Vous devrez vous inspirer de la phrase qui suit, en l'interprétant de la façon qui vous conviendra. Si cela peut vous aider, elle a été écrite dans un contexte totalement urbain donc très décalé. Après c'est vous qui voyez, vous êtes seuls maîtres à bord.
 
N'entends-tu pas monter l'appel de la nuit, les cris des oiseaux de proie et la lune qui se lève alors qu'hurlent les loups...
 
Pour le premier challenge, une liste de quinze mots, expressions, locutions. Comme c'est le tout début, vous aurez la possibilité d'enlever un des mots de la liste s'il vous posait trop de problèmes.
 
 - écarlate

- humeur de verrat hépatique

- procrastination (ma spécialité)

- virago

- scie égoïne (ça va saigner)

- pedibus

- nonobstant

- cautèle

- caboulot

- Lacryma Christi (un de mes vins préférés…)

- des langueurs de chat

- gloser (ou le plus moderne bitcher)

- ésotérique

- cicérone

- pérégrination

Et voici ma production:

Mardi 16h45 - Le joyeux brouhaha du pédibus qui monte de la rue me tire de mon sommeil…J’ouvre un œil, puis l’autre, avant de les refermer aussitôt.

Le soleil essaie de s’immiscer à travers le volet encore clos, filtré par le rideau en taffetas rouge écarlate, transformant ainsi ma chambre en un immense verre de Lacryma Christi – mon péché mignon – et dans lequel je me suis noyée hier soir. Ma tête lourde et ma bouche pâteuse s’en souviennent encore.

Après plusieurs tentatives, je réussis enfin à ouvrir mes yeux et à m’extirper de mon lit. Inutile de vous dire que j’étais d’une humeur de verrat hépatique.

Avec une langueur de chat, j’étire mon corps pour chasser toute trace de paresse. Je me traîne jusqu'à la salle de bain en manquant m’esquinter les orteils sur la scie égoïne posée à même le sol. Encore une preuve flagrante de ma procrastination! Cela fait des mois que je devais mettre cette étagère à la bonne taille et débarrasser mon entrée de toutes ces paires de chaussures qui l’encombrent. Mais entre devoir et vouloir, il y a un pas que j’ai du mal à franchir ! Bref, je m’égare…

J’entre dans la salle de bain et me plante devant la glace et…ô mon Dieu, l’image que mon miroir me renvoie me fait peur !!! Cheveux en bataille, yeux gonflés, je n’ai plus rien du superbe mannequin que tous les créateurs s’arrachent, je ne suis plus qu’une espèce de virago dépourvue de toute grâce. Je quitte à regret mon confortable pyjama en pilou et me glisse sous le jet bien chaud de la douche. Après un bon quart d’heure d’ablution, métamorphose ! Le phénix a retrouvé toute sa majesté et la bonne humeur par la même occasion, puis il va revêtir des habits qui vont le transformer en un bel oiseau de nuit.

Je mène une vie décalée. Ma journée – ou plutôt ma nuit – commence quand celle des autres se termine. Je ne connais ni week-end ni jours fériés ; je vis au rythme des soirées mondaines, défilés et autres séances de shooting.

La soirée d’hier a été particulièrement longue et ennuyeuse. C’était pour l’ouverture du dernier piano-bar soi-disant à la mode d’un magnat russe de la finance, un de ses personnages qu’il vaut mieux compter parmi ses amis et qu’il faut manier avec cautèle. Je ne suis pas dupe, je sais bien qu’il m’a conviée à cette soirée d’inauguration pour appâter les paparazzis et faire parler de son nouveau joujou ; j’ai accepté son invitation, nonobstant l’antipathie qu’il m’inspire, pour étoffer mon carnet d’adresses.

 La décoration est à l’image du propriétaire : impressionnante et chargée mais il lui manque un brin de finesse et d’harmonie. A dire vrai, malgré l’opulence des lieux, l’ambiance ne valait pas mieux que celle d’un banal caboulot.

J’étais assise à côté d’une ancienne présentatrice télé particulièrement aigrie, qui a fait son temps mais qui ne l’accepte pas. Elle a passé toute la soirée à gloser sur ces « jeunettes » comme elle appelle les nouvelles vedettes du petit écran et pour lesquelles elle ne tarissait pas de…critiques ! A ma droite j’avais un créateur de renommée mondiale passionné d’astrologie. Très gentil mais un brin insistant, entre deux récits de ses pérégrinations spirituelles qu'il nous racontait à la manière d'un cicéroneil voulait absolument me convaincre  de passer à son magasin ésotérique pour y acheter une bougie aux huiles essentielles sensée ouvrir bien grande mes chakra ! Heureusement que mon cher compagnon Lacryma Christi était là pour m’aider à faire passer tout cela !

Ce soir, je me fais plaisir : soirée de vernissage de l’un de mes proches amis qui est peintre dans une superbe galerie de la capitale. Vêtue d’une robe de cocktail noire et chaussée de mes escarpins dorés à hauts talons, je me laisse happer par l’appel de la nuit, telle un oiseau de proie, à une heure où la lune se lève et qu’hurlent les loups. Ce soir, je vais briller parmi les étoiles, encore une fois…

 J'espère que vous avez pris autant de plaisir à me lire que j'ai eu à l'écrire!

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Rachel


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