Lis, vis, aime
30 Avril 2013
Chaque famille a sa brebis galeuse, son enfant rebelle qui n'en fait qu'à sa tête. La famille Saint-Junien, grande productrice de cognac, le "nectar des dieux", ne déroge pas à la règle. Roselyne - l'aînée de la famille - est partie un jour, contre l'avis de sa famille, avec un homme qui s'est avéré être un proxénète et elle n'a plus donné de ses nouvelles. Elle a fini prostituée à Amsterdam pour protéger son fils Nils, prénom qu'elle a choisi en souvenir du conte que sa mère lui racontait enfant, "Le merveilleux voyage de Nils Holgersson".
A la disparition de Roselyne, Nils reprend contact avec son grand-père et retourne vivre auprès du reste de la famille au château. Son arrivée est diversement appréciée, cicatrisant les blessures du passé pour certains, en suscitant de nouvelles pour d'autres. Et si ce retour était pour Nils comme un rêve éveillé dans un premier temps, il l'obligera aussi à quitter le dos du jars qui l'emmène vers des contrées merveilleuses et à redescendre sur terre pour faire face à une réalité plus douloureuse.
La belle unité affichée par la famille va être mise à mal, leur vie va être exposée au grand public.
Dans cette épreuve, chacun devra appliquer à la lettre la devise de la famille "On se tait, on se tient!". Se taire pour protéger, se taire par dignité, se taire pour épargner, se taire par peur aussi parfois. Mais en fin de compte, le maître mot de tout cela est l'amour.
Ce dernier né de Janine Boissard aborde un thème qui a fait son succès et qui est, en quelque sorte sa signature: la famille dans tous ses états. Je vous avais déjà dit dans un précédent article (que vous pouvez lire ici) que les romans de Janine Boissard sont un peu ma madeleine de Proust. C'est le cas cette fois-ci encore, le suspense en plus.
Un livre qui vous tient en haleine et qui vous montre toutes les facettes de l'esprit humain face aux événements.
Publié chez Robert Laffont/Best-Sellers - 319 pages.
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