Lis, vis, aime
9 Avril 2015
Inaugurée en octobre 2014, la Fondation Louis Vuitton est la nouvelle "place to be" de l'art et de la culture parisienne.
Elle est vouée avant tout à promouvoir l'art contemporain qui, malgré toute la bonne volonté du monde, n'arrive pas à me séduire. Aussi, même si le bâtiment avant-gardiste créé par l'architecte Frank Gehry vaut le détour, je ne pouvais pas me résoudre à payer le prix demandé pour juste admirer cette étonnante toiture en voiles de verre et l'architecture élégante et originale de l'ensemble. Heureusement, l'exposition "Les clefs de la passion" a fini de me convaincre et avec le fiston nous y sommes allés hier, par un bel après-midi ensoleillé de printemps, on passera sous silence le pic de pollution.
Cette exposition réunit plusieurs œuvres d'artistes majeurs. Je dis artistes car outre des tableaux, il y a aussi des sculptures. Bon, il n'y a que deux sculptures mais l'une d'entre elles est tellement célèbre qu'il ne faut surtout pas l'occulter!
L'exposition s'étale sur six salles et s'articule autour de quatre séquences:
- La séquence "Expressionnisme subjectif" où on retrouve les œuvres de Francis Bacon, Otto Dix, Alberto Giacometti, Kazimir Malévitch, Edvard Munch et Helene Schjerfbeck. Elle renvoie aux questionnements de tout un chacun quant à la vie, la mort, l'angoisse, la solitude:
"L'homme qui marche" d'Alberto Giacometti
"Le cri" (Cri/Désespoir) d'Edvard Munch
- La séquence "contemplative" - la plus étendue - ouvre sur la méditation face à la nature à travers des peintures présentées en séries. On y retrouve par exemples réunis les "Nymphéas" et les "Nymphéas bleus" de Claude Monet, la série "Lac Keitele" d'Akseli Gallen-Kallela, les œuvres empruntes de sensualité de Pablo Picasso telles que "Femme aux cheveux jaunes" ou le "Carré noir", le "Cercle noir" et la "Croix noire" de Kazimir Malévitch, formes fondamentales du suprématisme.
"Lac Keitele" d'Akseli Gallen-Kallela
"Les nymphéas" de Claude Monet
"Femme aux cheveux jaunes" de Pablo Picasso
- La séquence "popiste", à l'image du tableau "L'Equipe de Cardiff" de Robert Delaunay, est composée de représentation de la vie contemporaine. Fernand Léger, lui, met au cœur de ses tableaux l'objet industriel.
"L'Equipe de Cardiff" de Robert Delaunay
"Trois femmes (Le Grand Déjeuner)" de Fernand Léger
- La dernière séquence est intitulée "musique" avec l'incontournable et grandiose tableau d'Henri Matisse, "La danse", ainsi que les quatre "Panneaux pour Edwin R. Campbell " de Wassily Kandinsky. Tous les tableaux présentés ont pour point commun d'avoir été inspirés par la musique
"La danse" de Henri Matisse
"Panneau pour Edwin R. Campbell" de Wassily Kandinsky
Exposition sous la direction de Suzanne Pagé et de Béatrice Parent.
Du 1er avril au 6 juillet 2015
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