Lis, vis, aime
24 Janvier 2013
Crédit photo:
Lüthi Urs, Light sculpture, photographie, 1972, 41 cm x 51 cm, signée, datée et numérotée : "Urs Lüthi 72 1/3", Kunstmuseum Luzern, © Urs Lüthi. Galerie Stähli, Zurich; puis achat par le Kunstmuseum Luzern en 2005.
Nous vivons actuellement dans une société que les sociologues qualifient d'hypermoderne et que je définirai, pour faire simple et court, de société du "toujours plus..." et du "tout de suite" dans tous les domaines.
L'individu hypermoderne ressent constamment ce besoin de se sentir unique, de se démarquer des autres. N'est-ce d'ailleurs pas la raison du succès des blogs et autres réseaux sociaux?
Pourtant, jamais société n'a été autant codifiée.
La mode nous impose son diktat: à chaque saison sa nouvelle collection, et malheur à toi si tu ne suis pas la vague, tu seras un has been!
Le phénomène commence d'ailleurs très tôt, dans la cour d'école: il faut avoir la toupie Beyblade pour les garçons ou les accessoires Hello Kitty pour les filles.
Et les exigences vont aller crescendo à mesure qu'il avance en âge...
Et l'individu de se sentir malheureux s'il ne peut pas posséder les objets "must have" ou s'il n'est pas vu à une "place to be"...
Et l'individu de consommer, comme un mouton de Panurge, pour ne pas être exclu...
Et l'individu de perdre cette identité à laquelle il tenait tant pour être accepté...
Et c'est ainsi qu'il perd sa liberté d'être ce qu'il est et d'être heureux comme il veut par peur de cette société qui lui impose sa loi, implacable, telle un rouleau compresseur...
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