Lis, vis, aime
18 Juillet 2018
Les blessures physiques peuvent parfois être soignées plus facilement car clairement identifiables. On se prend un coup? On a un bleu, on met un mouchoir avec des glaçons dedans pour calmer la douleur. On tombe d'un muret? On se casse une patte. On va à l'hôpital, on remet les os à leur place, on vous pose un plâtre et on laisse faire le temps.
Les blessures psychologiques, elles, ne sont pas directement visibles. Il est donc plus difficile d'évaluer l'étendue des dégâts infligés par ces traumatismes. Nous ne nous en rendons pas toujours compte, mais quand un événement, une relation ou une personne nous blesse, nous humilie, nous déçoit, nous agresse, nous perdons une partie de notre lumière, une partie de notre être, une partie de notre âme.
Le livre de Natacha Calestrémé "Les blessures du silence" dont je vous ai parlé dans ce billet aborde ce sujet avec clarté et son explication a trouvé de l'écho en moi.
Nous disons souvent, après avoir vécu une situation éprouvante que nous nous sentons épuisés. Pour surmonter des moments difficiles, nous devons fournir un effort énorme pour ne pas sombrer. Pour pouvoir rebondir, nous prenons de la distance par rapport à cet événement, à cette relation, à cette personne, et ce renoncement crée un vide en nous qui voudra être comblé. Et si la guérison n'est pas définitive ou si la cicatrisation n'est pas complète, cette béance dans notre âme attirera à elle tout ce qui a causé sa blessure, tout simplement parce qu'elle croit que c'est cet événement, cette relation ou cette personne qui garde prisonnière cette partie manquante.
Le livre parle d'un processus pour recouvrer l'âme, repartir à la conquête d'une confiance et d'un estime de soi mis à mal. Il s'agit d'une thérapie qui peut être entreprise avec un psychanalyste. Je n'ai pas souhaité reprendre le terme de recouvrement de l'âme pour ne pas faire d'amalgame avec des pratiques chamaniques qui portent la même dénomination.
Une des premières démarches qu'on peut engager seul est de se réconcilier avec soi-même. Cette étape primordiale est une vraie prise de conscience et le début d'un long cheminement personnel:
Il y a quelques jours, j'ai reçu un coup de fil qui m'a littéralement tétanisée. Le ton était agressif, ne laissait place à aucun échange, visait à imposer un point de vue sans possibilité de dialogue. J'avais l'impression d'être un boxeur sur un ring, coincé entre les cordes et mon adversaire, incapable de riposter, me protégeant le visage du mieux que je pouvais pour parer les coups qui pleuvaient. A la fin de la "conversation", je tremblais d'impuissance.
Ce n'est que maintenant, deux jours plus tard, que je recouvre mes moyens. Et je m'en veux de ne pas avoir été capable d'argumenter ou de défendre mon point de vue. Tant pis, je ne peux pas revenir en arrière, et de toutes façons rien ne fera changer d'avis cette personne fermement campée sur sa position et convaincue d'être dans son bon droit.
Tout ce que je peux faire c'est d'entamer ce travail pour retrouver une paix intérieure et restaurer mon âme. Tout comme avec la méthode Ho'oponopono, je me répète à moi-même "Je suis désolée", "Pardonne-moi", "Je t'aime", "Merci".
Le processus est enclenché. Je repars à la rencontre de cette part de moi-même que j'ai perdue!
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