Lis, vis, aime
27 Août 2015
Il y a neuf ans, j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait pas tellement j'ai souffert.
Oui mais voilà, la dent de sagesse que je n'ai pas eu le courage d'enlever à ce moment-là, - tellement l'extraction de sa voisine de droite m'a marquée - s'est rappelée à mes bons souvenirs.
Ca tombait bien, une copine m'a parlé d'un dentiste qui s'est très bien occupé de son fils. N'écoutant que ma raison - et surtout lasse de cette rage de dent qui me pourrissait la vie - j'ai pris rendez-vous. Autant en finir! Et puis, C'est peut-être l'autre dentiste qui s'y est mal pris!
Me voilà donc mardi matin, encore le sourire aux lèvres, entrant dans le cabinet dentaire. Pour être bien sûr de ce qu'il devait faire, le praticien a fait une radio. Et que vois-je? Une racine bien ancrée qui pousse de travers. Pour l'extraire, m'annonce le dentiste, il faudra rogner un peu l'os de la mâchoire. Comme l'opération risquait de durer plus longtemps que prévu, il m'a proposé de revenir dans l'après-midi.
J'eus tout d'un coup plus de mal à sourire et mon moral est descendu en flèche. Mais, me persuadai-je, il faut le faire et il n'y a pas de raison que cela se passe mal!
En milieu d'après-midi, me voilà de retour au cabinet dentaire, la boule au ventre mais toujours aussi décidée à en finir avec cette foutue dent...
Une heure plus tard, j'en suis ressortie avec le 3/4 de la dent arraché, la moitié du visage paralysée par l'anesthésie et baignant de larmes...
J'ai revécu le même traumatisme qu'il y a neuf ans. Les dentistes n'y sont pour rien, ce sont mes dents qui sont bizarrement arrangées et coriaces par-dessus le marché! Cette fois-ci, le dentiste n'a pas réussi à l'extraire sans la casser, et un petit bout est resté. Il a beau s'acharner, peine perdue, et de toutes façons je n'arrivais même plus à ouvrir en grand ma bouche... Encore une séance de torture en perspective pour retirer ce morceau donc, j'en frémis d'avance...
J'avais la mâchoire endolorie, la joue interne irritée par les instruments, et la commissure de la bouche légèrement blessée...La nuit, j'ai dû dormir assise malgré les calmants. Au réveil, ma joue a gonflé. Mon fils me compare à la créature de Frankenstein - j'adore cet enfant et sa démesure! - et LUI m'appelle Quasimodo! A bien y regarder, ils n'ont pas tout à fait tort :)
Seul point positif dans l'histoire: j'arrive péniblement à avaler une compote ou du potage. Résultat: un kilo en moins en l'espace d'une journée!
Les bras réconfortants et les câlins de ma maman me manquent, ça aurait été le remède miracle, mais trop de kilomètres nous séparent...
Alors, pour me consoler, je me shoote à la bonne musique, au moins cela apaise.
En voici une que je partage avec vous, en attendant des jours meilleurs...
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