Lis, vis, aime
9 Septembre 2017
Je ne sais pas si vous faites le même constat que moi, mais le bonheur ne fait pas vendre. Les gens, quand ils lisent un livre ou regardent un film, guettent les rebondissements. Tels des vautours, ils sont attirés par la noirceur: dispute, conflit, maladie, faillite, ils s'en délectent. Les écrivains et les producteurs de films et de séries l'ont bien compris, ne sont-ce pas les thrillers et les romans à suspense haletant qui font recette?
Il m'arrive parfois de partager avec un ou une amie ma journée. Je sens qu'il ou elle guette le moment où j'émets un bémol sur lequel il ou elle pourrait compatir, ou une fausse note dans mon récit qui le ou la ferait rire. Si ce n'est pas le cas, je sens la déception et le désintérêt de mon auditeur...
Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles quand je suis heureuse je suis moins partageuse. Instinctivement, j'ai envie de préserver mon bonheur de toute noirceur, je le protège de toute critique ou jugement, je ne veux pas qu'il suscite jalousie ou blessure. Et puis il n'est rien de plus personnel que la notion de bonheur.
Tout ceci pour expliquer mon silence actuel. Je pense à vous bien souvent mais j'espère que vous me pardonnerez si je préfère savourer ce bonheur inattendu que la vie m'a offert comme un cadeau plutôt que de vous ennuyer à narrer des joies simples qui vous paraîtraient banales et dénuées de tout intérêt.
Je vous souhaite un très bon week-end et vous souhaite du bonheur, rien que du bonheur!
Crédit photo: http://bit.ly/2eTW4T1
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