Lis, vis, aime
18 Septembre 2014
Mon fiston, douze ans et toutes ses dents , du haut de son mètre soixante-six, est un album de famille vivant que je ne me lasse de regarder.
Physiquement, je ne vais pas marchander, il a beaucoup pris de son père. Après neuf mois passés dans mon ventre, il n'a hérité de moi que le teint et la forme des mains! Bref...
Côté personnalité et caractère, il est un vrai patchwork familial: à travers ce qu'il est, je retrouve des petits bouts de nous tous...
Il a un sens des affaires très développé, encore un héritage paternel. Tant mieux parce que moi je ne suis pas du tout ainsi!
Il est sentimental comme mon père! Il ne veut pas jeter ses vieux jouets ou ses habits de bébé et d'enfant, des objets chargés de valeur sentimentale paraît-il.
Comme ma mère, il porte sur la vie un regard aiguisé. Il me sort parfois des réflexions qui ne sont pas de son âge.
De mon frère il a hérité la passion pour l'informatique et les nouvelles technologies en général. Un vrai petit geek!
De ma sœur, qu'il considère plus comme sa grande sœur que comme sa tante, il a hérité le côté taquin.
Je trouve d'autant plus étonnant qu'il ait récupéré des caractères des uns et des autres alors qu'il ne les côtoie pas au quotidien.
Et de moi? De moi il a récupéré l'esprit de famille, de sang ou de cœur. Aimer les siens, en prendre soin, le dire et le montrer...
Et puis le reste c'est lui: pétillant, avec un sens de l'humour désopilant, joyeux mais un brin ténébreux, assumant des choix vestimentaires et musicaux à contre-courant de toute mode (n'aime pas porter des jeans et préfère la douceur du velours, aime écouter du Nougaro et du Beatles au même titre que Joyce Jonathan ou Pharell Williams)... Atypique! Unique!
Je me souviendrai toujours de cette petite boule de vie qui me réclamait à cor et à cri à la maternité, à peine deux jours et déjà il savait ce qu'il voulait et le faisait entendre...Ses petites menottes s'accrochaient à moi comme à une bouée...
Et cet être minuscule est devenu un petit bout d'homme aussi grand que moi et il me réclame toujours autant sinon plus, ses grandes mains qui emprisonnent les miennes devenues minuscules tout d'un coup; les pleurs ont laissé place aux "Maman" et aux "Je t'aime" lancés une bonne dizaine de fois par jour, un petit enfant dans un corps qui grandit beaucoup trop vite à son goût, au mien aussi d'ailleurs...Cet être qui ne cessera jamais de m'étonner, qui ne cessera jamais de m'attendrir...
Cet arbrisseau qui porte en lui toutes les caractéristiques de ses racines, de mes racines.
Cette jeune plante que j'entretiens et soigne pour qu'il devienne un bel arbre épanoui, pas tout à fait nous mais riche de nos valeurs combinées aux siennes.
Je t'aime mon fils...
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